Lorsque la guerre éclate, fin juillet 1914, nombreux sont les artistes de Montparnasse à s’engager dans l’armée. Il y a ceux qui ne reviendront jamais, ceux qui rentrent traumatisés ou blessés plus ou moins gravement. La guerre ne les laissera pas indemnes.
« La partie de Cartes » de Fernand Léger lors de sa rétrospective au Centre Pompidou-Metz (PHOTOPQR/L'EST REPUBLICAIN/MAXPPP)
Apollinaire ne se remettra jamais vraiment de sa blessure à la tête, il meurt deux jours avant l’armistice de la grippe espagnole.
Blaise Cendrars reviendra de la guerre avec un bras en moins. Il écrira son roman « La main coupée ».
George Braque part à la guerre et reviendra blessé à la tête. Marie Vassilief organisera le banquet dont nous avons parlé cette semaine.
Fernand Léger part aussi et profitera de ses permissions pour peindre. Le soldat à la pipe. La partie de cartes.
Jean Cocteau rejoint bénévolement l’armée en tant qu’ambulancier.
Giorgio de Chirico s’engage dans l’armée italienne.
Chagall est en Russie quand la guerre éclate pour le mariage de sa sœur. Il sert à Saint-Pétersbourg dans une commission chargée des approvisionnements de l’armée.
Ossip Zadkine s’est enrôlé dans la Légion étrangère. Pendant la guerre, il est empoisonné par une attaque au gaz. Il crée en 1918 un album de 20 gravures militaires.
Le peintre Marx Ernst qui vit à Montparnasse est mobilisé en 1914. Il devient cartographe de l’état-major du Front Ouest allemand. Dans son autobiographie, il écrit : « Le 1er août 1914, Max Ernstest mort il a été ressuscité le 11 novembre 1918. »
Modiglinani est volontaire, mais réformé pour mauvaise santé.
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